mercredi 25 avril 2018

La communication avec ses enfants pendant la séparation

 

3 stratégies gagnantes pour améliorer la communication avec vos enfants



Vous avez peur de parler de votre séparation avec vos enfants ? Vous craignez leurs réactions ? Vous hésitez sur les mots à employer ?
Voici mes 3 stratégies, faciles à mettre en place, qui vont vous permettre de fluidifier vos relations avec vos enfants : en vidéo pour la première fois ;-)




Je résume mes stratégies fondées sur mon expérience :

1. on déculpabilise nos enfants sur les raisons de votre séparation

Ils ne sont en rien responsables de notre séparation même s'ils se demandent toujours ce qu'ils ont pu faire de travers pour provoquer cette séparation. A nous d'assumer nos décisions d'adultes.


2. on les rassure sur notre amour

On se sépare de notre conjoint, pas d'eux ! On leur répète qu'on les aime, qu'ils comptent pour vous. On communique avec eux même quand ils ne sont pas avec nous. On montre la permanence de notre amour.


3. on leur parle de nos émotions et de nos activités en leur absence 

Raconter ce qu'on fait et ce qu'on ressent en leur absence les autorise à être eux-mêmes heureux en notre absence.

J'espère que ces stratégies vont vous aider. A bientôt.

Prenez soin de vous !
Céline

mercredi 18 avril 2018

Se séparer et trier


Se séparer et trier : deux actions indissociables 

 

Quand on se sépare, c’est toujours l’occasion de faire du tri. Je dirai même que c’est parce qu’on fait du tri dans sa vie qu’on se sépare. Au lieu de subir, prenons donc notre part et profitons en pour faire un vrai tri.



Les meubles et objets 

 


Au début mon ex-mari m’a dit : « prends tout ce que tu veux » et j’avoue que j’ai pris tout ce que j’ai jugé nécessaire pour accueillir mes 3 enfants dans un autre logement convenablement. Je pensais qu’il avait davantage les moyens financiers que moi pour racheter ce dont il avait besoin. Et je crois que j’étais tellement malheureuse de quitter ma maison, celle qu’on avait acheté seulement un peu plus de 2 ans auparavant et dans laquelle je m’étais projetée vivre le restant de mes jours, que j’ai ressenti le besoin de compenser en m’accrochant aux meubles et aux objets qui l’avait constitué.


Le tri des affaires des enfants

 


Concernant les affaires des enfants, j’ai partagé leur garde-robe en deux et nous avions convenu que nous ferions le relais pour les affaires telles que les rollers, trottinettes, vélos, manteaux de ski, skis (nous habitons dans les Alpes) et autres instruments de musique…. Cela avait l’avantage de ne pas multiplier l’effort financier de chacun mais c’est aussi transformer le relais  parent-enfants en chargement assez volumineux. Nous voulions éviter de transformer nos enfants en enfants escargots qui portent leurs affaires sur le dos, mais il faut reconnaitre qu’en grandissant c’est ce qui se passe. Nos filles emmènent avec elles leurs vêtements préférés, leurs objets fétiches. Nous transportons donc tout ce qu’elles veulent de maison à l’autre sans problème ni discrimination. 



La magie du rangement

 


Pendant longtemps, la présence d’objets et de meubles me rassuraient donc et j’ai compris assez récemment qu’ils m’encombraient dans une certaine mesure. Je l’ai compris grâce à l’ouvrage La magie du rangement de Marie Kondo. Cette jeune japonaise est passionnée depuis sa plus tendre enfance par le rangement et elle a développé une méthode géniale de mon point de vue : «  la méthode KonMArie ». Par une approche progressive et très sensible, elle nous permet de ne garder que les objets qui nous font vraiment vibrer et qui nous apporte de la joie. Puis elle nous apprend à les ranger correctement par catégorie d’objets.

En appliquant cette méthode, j’ai redonné de l’énergie à mon lieu d’habitation. Je me suis séparée de tout ce qui m’encombrait. Je me sens plus légère, plus dynamique depuis.


La séparation est un moment difficile dans une vie, qui provoque des comportements inattendus. Pour moi, c’était un lien avec les objets, pour d’autres ce sera garder coûte que coûte une maison qui représente quelque chose de symbolique pour eux. Ces meubles ou objets se transforment en garant de mémoire. C’est donc lâcher prise que d’accepter de les perdre, pour valoriser ceux qui nous procurent de la joie. J’espère que vous aurez la curiosité d’aller lire ce livre : grâce à lui votre lieu d’habitation retrouvera de l’énergie et vous avec. C’est ce qu’il s’est passé du moindre de mes tiroirs à ma penderie, en passant par ma cave pour finir dans ma tête.

Allez profitez de vos belles pommes d'amour !
Et prenez soin de vous.

Céline

dimanche 8 avril 2018

Le partage des événements

Une autre conséquence d'une séparation : le partage des évènements



J'ai abordé récemment la question du partage du temps que nous -mon ex-mari et moi-même- essayons de faire le plus équitable pour tous : parents et enfants.

Se séparer mais vivre des moments heureux ensemble 


J'ai appris que se séparer représente un partage des biens et du temps en deux parties distinctes mais que vivre des moments ensemble est néanmoins possible. Et pour tous ces moments-là, il vaut mieux réussir à s'entendre. Sinon ils risquent d'être gâchés ou entachés de tension. Je pense à tous les moments qui concernent vos enfants : les divers spectacles de fin d'année, les kermesses de l'école, les fêtes, les célébrations, les anniversaires.... Comment faire pour ressentir de la joie dans ces moments-là même en présence de votre ex-conjoint ?


La joie : une émotion intense








On peut choisir l'alternance : l'un y va, l'autre pas. Ou chacun de son côté, si possible chacun à un bout de la salle, sans se parler, en feignant même de ne pas se voir. Tout est envisageable mais c'est alors plutôt inconfortable. Vos enfants seront heureux de vous voir tous les deux.  C'est ce qui nous est arrivé il y a 3 ans, pour le spectacle de fin d'année de cirque. La salle était grande et chacun de nous était à un bout sans se préoccuper de l'autre. Nous tenions à y assister tous les deux mais ne voulions pas vraiment échanger à ce moment-là. Ce fut un palier nécessaire puis les tensions se sont dissipées et nous assistons désormais aux spectacles assis l'un à côté de l'autre : le premier arrivé réserve la place pour l'autre. Si nous sommes parvenus à ce résultat, croyez-moi : vous pouvez aussi y parvenir !

Les conditions pour y parvenir : 

 

- faire attention à ses propres paroles : ne pas dire du mal de l'autre ni en public ni devant les enfants. J'ai assisté à de nombreux commentaires rageurs de la part d'une amie sur son ex-mari devant leurs enfants. Du genre : "ah tiens, il pense à vous aujourd’hui" ou  "profites en pour lui demander les sous de la dernière fois"... C'est ravageur pour les enfants. Ils sont pris à témoin et sont sommés de choisir leur camp implicitement. Les filles de cette amie n'ont plus aucun respect pour leur père ni pour aucun homme en général. Ils ont été rangés dans la même case de "bons à rien" par des paroles blessantes et répétées venant de leur mère, qu'elles ont reprises à leur compte. Bien évidemment cette amie ne retirait aucune joie du spectacle de cirque ni de n'importe quel autre évènement car "il" était là. 

- se respecter : l'autre et soi-même. Si on a besoin de prendre des distances, on le fait et inversement on respecte le besoin de distance de l'autre. Comme on sait que le "tu" tue, il vaut mieux parler de son propre ressenti. J'explique pourquoi j'ai besoin de ne pas te croiser à ce spectacle-là. Par exemple, au lieu de dire "tu me stresses", il vaut mieux reconnaître "je suis stressée quand tu es là en ce moment". On comprend bien que la phrase "j'ai du mal à supporter la présence de ta copine" sera bien mieux acceptée et comprise que la blessante question : "ta nana, elle est obligée d'être là ? " ou encore "t'es venu avec ta nouvelle conquête sexuelle ?". Ces exemples sont tirés de mon expérience personnelle et vous comprenez aisément que les phrases employées ne mettent pas toutes dans le même état d'esprit et n'auront pas les mêmes conséquences dans les relations. Pour résumer, comme le dit Paolo Coelho :  

"Ne laissez pas vos blessures vous transformer en quelqu'un que vous n'êtes pas". 

-  se rencontrer régulièrement pour régler les problèmes. Quand on a des enfants, on a toujours besoin de se parler pour se caler, pour échanger sur les décisions à prendre : la santé, l'éducation, les voyages scolaires, les activités, les achats de ceci ou cela....Je crois que pendant plus d'un an, j'ai préféré retrouver le père de mes enfants ni chez lui ni chez moi mais dans un lieu neutre : un bistrot quelconque. Au moins ce lieu n'était pas chargé émotionnellement. Je craignais son regard si ce n'était pas rangé correctement chez moi ou trop comme ci ou pas assez comme cela... Honnêtement je pense qu'il n'en avait rien à faire mais je le vivais comme cela. Et je n'avais pas envie de tomber sur les détails de son intimité en allant chez lui. Sans compter qu'il était hors de question pour moi qu'on se dispute devant les enfants. On règle nos problèmes entre adultes. Les enfants sont suffisamment doués pour se culpabiliser de notre séparation sans en rajouter, me semble-t-il. En tout cas, ces rencontres sont nécessaires et si elles ne sont pas agréables au début, elles permettent de régler les problèmes les uns après les autres. On avait essayé de voir une "accompagnatrice de couple" mais ce fut un échec pour  nous. Cela dit, se retrouver en présence d'un tiers peut permettre de renouer le dialogue. A chacun de trouver son mode opératoire et de s'autoriser d'en changer.

Pour quel résultat ? 

 

Il me semble que ces 3 conditions réunies permettent de créer des moments heureux où chacun peut ressentir une joie profonde et véritable. Nous avons ainsi organisé une fête commune autour de notre fille cadette. Je vous laisse imaginer sa joie d'avoir réunis autour d'elle ses deux parents divorcés, ses grands-parents des 2 côtés aussi, ses oncles et tantes et cousins/ cousines. C'est une grande chance que nous leur offrons et que nous nous offrons à nous aussi.  Je peux vous garantir que nous sommes bien plus joyeux et heureux que si nous étions restés renfermés dans notre rancœur et notre douleur. Faire des efforts pour discuter avec son ex, se mettre d'accord sans lui jeter sa haine au visage, c'est autant de force et de sérénité que nous nous offrons pour avoir une vie meilleure et plus belle. 
Le présent crée notre futur. J'ai pu le faire alors vous pourrez aussi. Croyez en vous ! Faites-vous ce cadeau-là :-)

Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !

Céline


mardi 3 avril 2018

Le partage du temps

Partager le temps de présence auprès des enfants

 

Passer d'une vie de famille avec un seul toit à une organisation de deux logements est source de beaucoup de questions et de stress pour les parents en cours de séparation, mais aussi pour les enfants.



Nous avons fait, je crois, comme tout le monde : du mieux possible avec des ratés et des réussites. La première question qui est venu à notre esprit, et qui conditionne beaucoup de choses, est le partage du temps. Quelle équation adopter : garde alternée ou non ? avec quelles modalités ? quelle souplesse ? quels risques sous-jacents ?

Définir ce temps partagé : un parcours aléatoire ?


Tout d'abord j'ai du convaincre mon ex-mari d'opter pour une garde alternée temps partagé : moitié du temps chez papa, moitié du temps chez maman. Au tout début, j'ai eu l'impression qu'il sous-estimait ses capacités et que se retrouver seul avec ses 3 filles lui faisait peur. Il envisageait de ne les prendre qu'un week-end sur deux et la moitié des vacances. En ce qui me concerne, je voyais là le risque de tomber dans deux pièges :
- l'éloignement progressif du papa avec le quotidien de l'école, des copains, des galères et des réussites des enfants. Or il avait toujours été présent donc je ne voyais pas pourquoi cela changerait. Il me semblait que s'il ne partageait que les temps de jeux, de vacances et de week-end, il perdrait de vue beaucoup de leurs contraintes ou de leurs joies. Et que cela risquait de détériorer leur relation sur le long terme. En tout cas c'était ma crainte.
- le fait de ne m'autoriser aucune coupure réelle et d'avoir à gérer seule le quotidien. J'étais tombée dans le piège du sacrifice de soi une première fois et je n'avais pas envie de recommencer. J'ai donc vécu ces discussions comme une bataille pour conserver ma toute nouvelle liberté. 
Nous avons finalement opté pour une alternance semaine/semaine. Rythme qui nous convient toujours actuellement.
On le voit, le choix découla d'un mélange de craintes et de contraintes. 


Quel jour pour le changement ?


Une fois défini le rythme, il a fallu choisir le jour du changement. Nous nous sommes calés sur le rythme de la nouvelle compagne de mon ex-mari : du dimanche soir 18h au dimanche suivant 18h. Cela leur permettait d'avoir une semaine avec les enfants, chacun de son côté puis une semaine sans enfants.
Assez vite nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas la bonne formule pour nous. Quand nous récupérons les enfants, ils nous racontent ce qu'ils viennent de vivre, et pas tellement les jours précédents. Donc en les récupérant le dimanche soir, nous avions droit au récit du week-end (cad papa et les activités avec papa et sa nouvelle compagne en ce qui me concernait) et nous échappions  aux anecdotes de la semaine avec leurs copains et à l'école. Or c'est ce qu'on recherchait, tant mon ex-mari que moi. Autrement dit, c’était assez pénible à vivre pour l'un comme pour l'autre. Les enfants ne s'en rendaient pas compte car nous avons toujours laissé libre cours à leurs paroles. Hors de question de les empêcher de nous raconter quoi que ce soit. Aux adultes de s'adapter, à ce niveau-là. Mais c'est quand même plus agréable quand on peut se protéger un peu. Sans oublier que les choses évoluent et que ce qui vous parait improbable au début est votre quotidien par la suite.
Après une attente d'un an et demi, nous avons pu faire un roulement sur le vendredi soir : beaucoup plus agréable. Cela permet aussi de partir en week-end sans se poser la question du dimanche soir et du respect des horaires du retour. C'est donc aussi éviter des discussions et concessions : vous organisez votre week-end comme bon vous semble.

Expliquer ce choix 


Comme toujours, les enfants vivent mieux les choses quand elles sont expliquées. Et pour nous, adultes, c'est pareil. Chaque changement se vit mieux quand il est annoncé et expliqué. Ma petite dernière avait seulement 4 ans quand on s'est séparés. Et pour elle, le découpage en semaine fut compliqué : elle n'avait aucune notion du temps. Elle suivait ses sœurs mais n'était pas à l'aise avec ses changements. Une semaine sans maman ou sans papa était longue. Nous avons fait quelques adaptations, et dessiné par exemple avec elle la succession du calendrier, expliqué et montré la permanence du lien, permis d'appeler quand elle le voulait dans un sens comme dans l'autre... 
Toutes ces explications et tous ces aménagements lui ont permis de mieux vivre notre séparation. Et elles m'ont permis à moi aussi de mieux les vivre. J'hésitais à lui parler de ce que je faisais quand elle n'était pas là, mais en fait ça la rassurait : je n'étais pas perdue loin d'elle. A partir du moment où j'ai compris ça, je fus moi aussi libérée. Je m'autorisais à vivre bien, comme je le voulais, et à le dire.

Toute évolution demande une adaptation 


Au début, ce qui me perturbait le plus, c'était d'avoir à partager ce temps de présence auprès de mes enfants. Je ne les avais pas faites pour ne les voir que la moitié du temps ! Il a fallu que je fasse un certain deuil : celui de ma présence continue auprès de mes filles. Doux leurre d'ailleurs... Depuis j'ai compris que j'avais gagné au change et elles aussi me semble -t-il : la qualité a succédé à la quantité. Certes je les vois moins . Mais quand elles sont avec moi, je suis davantage disponible pour elles et présente dans ma tête pour elles. On a gagné en profondeur d'échanges. On est heureuses de se retrouver. L'attente crée le désir et l'envie d'en profiter...

Je sais que de nombreuses possibilités et aménagements sont possibles, et l'essentiel est que chacun puisse s'y retrouver. Cela m'intéresse beaucoup de connaître vos expériences ou vos questionnements à ce sujet. Et dites-moi si cet article vous a aidé.
Vous pouvez laisser un commentaire en cliquant sur "Aucun commentaire" ci-dessous ou  m'envoyant un message à mabellepommedamour@gmail.com ou sur ma page Facebook : Céline Bouzon. Je vous répondrai.

Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !

Céline