dimanche 8 avril 2018

Le partage des événements

Une autre conséquence d'une séparation : le partage des évènements



J'ai abordé récemment la question du partage du temps que nous -mon ex-mari et moi-même- essayons de faire le plus équitable pour tous : parents et enfants.

Se séparer mais vivre des moments heureux ensemble 


J'ai appris que se séparer représente un partage des biens et du temps en deux parties distinctes mais que vivre des moments ensemble est néanmoins possible. Et pour tous ces moments-là, il vaut mieux réussir à s'entendre. Sinon ils risquent d'être gâchés ou entachés de tension. Je pense à tous les moments qui concernent vos enfants : les divers spectacles de fin d'année, les kermesses de l'école, les fêtes, les célébrations, les anniversaires.... Comment faire pour ressentir de la joie dans ces moments-là même en présence de votre ex-conjoint ?


La joie : une émotion intense








On peut choisir l'alternance : l'un y va, l'autre pas. Ou chacun de son côté, si possible chacun à un bout de la salle, sans se parler, en feignant même de ne pas se voir. Tout est envisageable mais c'est alors plutôt inconfortable. Vos enfants seront heureux de vous voir tous les deux.  C'est ce qui nous est arrivé il y a 3 ans, pour le spectacle de fin d'année de cirque. La salle était grande et chacun de nous était à un bout sans se préoccuper de l'autre. Nous tenions à y assister tous les deux mais ne voulions pas vraiment échanger à ce moment-là. Ce fut un palier nécessaire puis les tensions se sont dissipées et nous assistons désormais aux spectacles assis l'un à côté de l'autre : le premier arrivé réserve la place pour l'autre. Si nous sommes parvenus à ce résultat, croyez-moi : vous pouvez aussi y parvenir !

Les conditions pour y parvenir : 

 

- faire attention à ses propres paroles : ne pas dire du mal de l'autre ni en public ni devant les enfants. J'ai assisté à de nombreux commentaires rageurs de la part d'une amie sur son ex-mari devant leurs enfants. Du genre : "ah tiens, il pense à vous aujourd’hui" ou  "profites en pour lui demander les sous de la dernière fois"... C'est ravageur pour les enfants. Ils sont pris à témoin et sont sommés de choisir leur camp implicitement. Les filles de cette amie n'ont plus aucun respect pour leur père ni pour aucun homme en général. Ils ont été rangés dans la même case de "bons à rien" par des paroles blessantes et répétées venant de leur mère, qu'elles ont reprises à leur compte. Bien évidemment cette amie ne retirait aucune joie du spectacle de cirque ni de n'importe quel autre évènement car "il" était là. 

- se respecter : l'autre et soi-même. Si on a besoin de prendre des distances, on le fait et inversement on respecte le besoin de distance de l'autre. Comme on sait que le "tu" tue, il vaut mieux parler de son propre ressenti. J'explique pourquoi j'ai besoin de ne pas te croiser à ce spectacle-là. Par exemple, au lieu de dire "tu me stresses", il vaut mieux reconnaître "je suis stressée quand tu es là en ce moment". On comprend bien que la phrase "j'ai du mal à supporter la présence de ta copine" sera bien mieux acceptée et comprise que la blessante question : "ta nana, elle est obligée d'être là ? " ou encore "t'es venu avec ta nouvelle conquête sexuelle ?". Ces exemples sont tirés de mon expérience personnelle et vous comprenez aisément que les phrases employées ne mettent pas toutes dans le même état d'esprit et n'auront pas les mêmes conséquences dans les relations. Pour résumer, comme le dit Paolo Coelho :  

"Ne laissez pas vos blessures vous transformer en quelqu'un que vous n'êtes pas". 

-  se rencontrer régulièrement pour régler les problèmes. Quand on a des enfants, on a toujours besoin de se parler pour se caler, pour échanger sur les décisions à prendre : la santé, l'éducation, les voyages scolaires, les activités, les achats de ceci ou cela....Je crois que pendant plus d'un an, j'ai préféré retrouver le père de mes enfants ni chez lui ni chez moi mais dans un lieu neutre : un bistrot quelconque. Au moins ce lieu n'était pas chargé émotionnellement. Je craignais son regard si ce n'était pas rangé correctement chez moi ou trop comme ci ou pas assez comme cela... Honnêtement je pense qu'il n'en avait rien à faire mais je le vivais comme cela. Et je n'avais pas envie de tomber sur les détails de son intimité en allant chez lui. Sans compter qu'il était hors de question pour moi qu'on se dispute devant les enfants. On règle nos problèmes entre adultes. Les enfants sont suffisamment doués pour se culpabiliser de notre séparation sans en rajouter, me semble-t-il. En tout cas, ces rencontres sont nécessaires et si elles ne sont pas agréables au début, elles permettent de régler les problèmes les uns après les autres. On avait essayé de voir une "accompagnatrice de couple" mais ce fut un échec pour  nous. Cela dit, se retrouver en présence d'un tiers peut permettre de renouer le dialogue. A chacun de trouver son mode opératoire et de s'autoriser d'en changer.

Pour quel résultat ? 

 

Il me semble que ces 3 conditions réunies permettent de créer des moments heureux où chacun peut ressentir une joie profonde et véritable. Nous avons ainsi organisé une fête commune autour de notre fille cadette. Je vous laisse imaginer sa joie d'avoir réunis autour d'elle ses deux parents divorcés, ses grands-parents des 2 côtés aussi, ses oncles et tantes et cousins/ cousines. C'est une grande chance que nous leur offrons et que nous nous offrons à nous aussi.  Je peux vous garantir que nous sommes bien plus joyeux et heureux que si nous étions restés renfermés dans notre rancœur et notre douleur. Faire des efforts pour discuter avec son ex, se mettre d'accord sans lui jeter sa haine au visage, c'est autant de force et de sérénité que nous nous offrons pour avoir une vie meilleure et plus belle. 
Le présent crée notre futur. J'ai pu le faire alors vous pourrez aussi. Croyez en vous ! Faites-vous ce cadeau-là :-)

Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !

Céline


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