vendredi 23 mars 2018

La réaction de notre propre famille

Les réactions des membres de notre propre famille à notre séparation

 


Nous savons tous que notre propre famille peut nous faire peser un poids supplémentaire et conséquent sur nos épaules, quelquefois sans le vouloir, d'autres consciemment. C'est le cas pour les résultats scolaires, pour le choix de métier et c'est encore plus vrai en cas de séparation d'un couple. 

 

Une pression qui donne sens : la cohérence du groupe  


Je vous ai parlé la dernière fois des relations que l'on pouvait nouer avec notre ex-belle famille et de la difficulté à maintenir le lien après notre séparation. Or nous sommes encore plus soumis à la pression familiale quand il s'agit de la nôtre, de celle que nous avons toujours côtoyé, qui nous a vu grandir. Nous craignons leur regard, leur jugement, que ce soit celui de nos frères et sœurs ou de nos parents ou grand-parents. Chacun a son rôle dans cette histoire, sa place. Notre histoire de couple devient leur histoire au moment de la séparation, comme elle avait pu devenir la leur au moment de notre union.


Ce qui m'apparait normal, à savoir avoir le soutien de sa propre famille dans un pareil moment de stress ne l'est en fait absolument pas.  Les parents de ma cousine par exemple ne lui parlent plus depuis qu'elle a divorcé. Vous pouvez imaginer ça ? Vous prenez la décision de vous séparer parce que vous n'êtes plus heureux, vous êtes convaincu que vous pouvez l'être à nouveau chacun de son côté. Mais ce n'est pas facile et au lieu de vous soutenir, de marcher à vos côtés, de vous accompagner dans les très nombreuses démarches inhérentes à cette séparation, vos propres parents vous tournent le dos, et vous condamnent.  Moi, en tant que maman, ça me parait dingue mais ça arrive souvent. Ma cousine n'a pas une histoire unique. Et ce n'est pas que ce sont des mauvais parents ou qu'ils ne l'aiment pas, c'est, de mon point de vue, que cela se joue ailleurs.

Comment expliquer un tel décalage ?

 

Tout d'abord cessez de culpabiliser : ce n'est pas votre faute. La réaction brutale de vos proches n'est pas imputable à votre conduite. Vous n'êtes pas de mauvais enfants ou de mauvais frères ou sœurs non plus. En revanche, vous renvoyez une image à vos proches qui ne leur plait pas. Ils se sont peut-être investis dans votre relation et se sentent injustement abandonnés. Ou ils se reprochent de ne pas avoir vu que nous n'étiez pas bien dans votre couple. Ou le divorce est trop éloigné des schémas qui les structurent pour pouvoir l'accepter. "On ne divorce pas". Ils sont incapables d'évoluer sur ce terrain-là pour l'instant.
Ma cousine n'est plus reçue, appelée, visitée par ses parents alors qu'ils reçoivent, appellent, visitent leur ex-gendre et sa nouvelle compagne. C'est source de souffrance et d'incompréhension.
A contrario, j'ai souffert du refus de mon père de voir ou parler avec mon ex-mari, pendant des années. Il a agit à l'opposé du 1er exemple : il a prit d'emblée partie pour moi. Comme si, parce que je divorçais , il fallait qu'il choisisse un camp, alors que, jusque-là, il s'était bien entendu avec lui.
C'est agréable je le reconnais : au début, je me suis sentie soutenue, entendue.  Mais rapidement ce fut réducteur. C'est oublier que dans une séparation, les erreurs sont forcément partagées. On est responsable pour moitié. Nous sommes responsables de toutes les décisions que nous avons prises, y compris celle de ne pas réagir. Et pour mes enfants, la situation était incompréhensible : pourquoi papi refusait désormais de parler à papa ?

Comment fait-on alors pour évoluer au milieu de telles réactions ? Voici ce que je vous propose et qui a marché pour moi :

 

- j'interroge mes proches sur leur propre histoire pour essayer de comprendre leurs schémas.
- je cesse de culpabiliser : mes proches sont grands et responsables de leurs propres réactions.
- je laisse le temps agir. Ils changeront peut-être de position. J'apprends à reconsidérer les choses et cela devient moins désagréable pour moi.
- je comprend et je ressens que je ne suis pas un cas isolé.

Il existe donc des solutions mais il vous faut du temps pour digérer tout cela. L'objectif est de s'autoriser à évoluer. Tout un programme, n'est-ce pas ?

D'ailleurs beaucoup d'entre vous préfère communiquer avec moi en privé via mon compte Facebook, Céline Bouzon. Vous pouvez aussi me contacter par mail : mabellepommedamour@gmail.com ou laisser un commentaire de façon anonyme sur ce blog. Je vous répondrai. Votre envie de rester en quelque sorte caché(e) est respectable et liée au fait que nous touchons à l'intime. Au mien et aux vôtres.

Allez prenez soin de vous, belles pommes d'amour !
Céline

 

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