samedi 25 août 2018

Vidéo : quelle personne souhaitez-vous devenir ?

Après notre séparation : quelle personne souhaitons-nous devenir ?

 

Je vous invite dans la vidéo suivante à prendre un temps d'introspection pour vous demander quelle personne vous souhaitez être ou devenir. 




Le temps après la séparation est un temps incertain où nous peinons quelquefois à trouver nos marques. Tout est à réinventer.  Il me semble que s'appuyer sur la personne que nous souhaitons devenir pour nous montrer le chemin de nos attitudes et de nos actes est un excellent moyen d'y parvenir. Ce n'est pas gage d'atteindre notre but ni de réussite garantie mais c'est un moyen d'emprunter le bon chemin en tout cas. 

Alors n'attendez-plus ! Agissez et prenez soin de vous !

Céline 



mardi 21 août 2018

Les étapes de la séparation : 3e étape : la tempête des émotions

La tempête des émotions : la période après l'annonce de la rupture

 

Lors de mes deux précédents articles, je vous ai décris  les deux premières étapes d'une séparation. La première est le cheminement intérieur tumultueux  qui conduit à l'annonce de la rupture. Annonce qui est  la 2e étape. 
Maintenant que la séparation est confirmée, c'est dorénavant le temps de la survie émotionnelle. 

La 3e étape est celle de la tempête des émotions

 

Il faut gérer la dualité : faire face tous les jours aux exigences de notre nouvelle situation alors que nous sommes dans un état de souffrance plus ou moins intense. Se concentrer pour trouver une nounou, se libérer du temps pour trouver un logement susceptible de nous accueillir correctement avec nos enfants tout en restant dans notre fourchette de prix, gérer les plannings, tenir face aux avocats, aux enfants, aux collègues, à notre ex...alors que nous sommes submergés par l'impression de ne jamais pouvoir y arriver. Les tâches les plus banales et anodines nous demandent tant d'efforts ! J'avais l'impression personnellement d'avoir la tête dans du coton. Je changeais d'humeur du jour au lendemain, au gré des circonstances, voire même d'une heure à l'autre.. Mon angoisse se traduisait par de grandes insomnies. C'était d'ailleurs la même impression que lors du décès de ma mère et je me sentais coupable de ressentir cela alors qu'il n'y avait pas mort d'homme cette fois. J'ai compris bien plus tard que ces émotions sont normales aussi pour une séparation car on a plusieurs deuils à faire : celui du couple, de la famille, du logement familial, de la vie idéale....
On est tellement envahi par nos émotions si contradictoires qu'on se sent perdu et sans valeur. 

Heureusement c'est une période tout à fait normale et il faut bien le dire à ceux qui vivent actuellement cette tempête : elle va passer ! On a besoin de temps pour cicatriser, pour dépasser ce traumatisme qu'est la séparation ou le divorce, mais ça ne dure pas !

Le meilleur moyen que je connaisse est , non pas d'ignorer nos émotions, mais de les accueillir et de les accepter. Les refouler ne les fait pas disparaitre. Chaque émotion que nous ressentons nous permet de nous connaître un peu mieux.  Reconnaître, savoir, c'est le début de l'acceptation.

Je fais ici le tour des 5 principales émotions qui nous submergent alors pour mieux les cerner, les comprendre et pouvoir les dépasser.

La peur : je crois que c'est le sentiment le plus présent lors d'une séparation car elle est le résultat de la perte du sentiment de sécurité. 

Or la fin du couple fait voler en éclats les fondations de notre vie d'adulte. Le sentiment de sécurité qu'on avait construit petit à petit a explosé avec cette rupture et on se retrouve seul(e) et vulnérable. C'est normal alors d'avoir peur car on est sans cesse confronté à l'inconnu : il faut s'occuper de la procédure de divorce, il faut vendre son logement, en trouver un adapté... et la peur augmente si l'on a des enfants. 
Cette peur nous empêche de penser, elle paralyse notre capacité à prendre des décisions censées. On a peur alors on risque d'opter pour la stratégie de l'autruche qui plonge la tête dans le sable : on ne  regarde pas les problèmes et on ne se renseigne pas sur les options qui s'offrent à nous. De temps en temps, il est bon de se faire aider pour avoir les adresses de personnes ressources : des personnes compétentes dans leur domaine. Mais je me méfie beaucoup des conseils de nos proches, souvent trop impliqués émotionnellement pour bien nous conseiller.
C'est le pourquoi de ce blog : quand je me suis séparée de mon ex mari, j'ai été frappée par l'agressivité de mon entourage et la société dans son ensemble. C'est comme si cela faisait plaisir à tout le monde si les choses dégénéraient entre nous, amplifiée par l’intérêt financier des avocats. Je veux expliquer ici qu'il est possible de bâtir une relation autre et positive pour tous : soi, son ex et les enfants. Ceux qui me connaissent savent que c'est ce que nous faisons tous les jours. C'est un chemin que nous pouvons tous emprunter. L'état d'esprit dans lequel vous envisagez votre séparation et les années qui suivent est déterminant et peut changer. Ce n'est pas parce que vous avez commencé votre séparation dans un état conflictuel que vous ne pouvez plus changer les choses. Au contraire : rien n'est figé quand il s'agit des émotions humaines !
Alors première action que nous pouvons faire : nommer notre peur. C'est un bon moyen pour se dégager progressivement de son effet. 


La colère : quand on a l'impression que l'autre n'a pas fait ce qu'il fallait pour sauver notre couple, la colère, le ressentiment ou la rancœur sont courantes.

On ressent alors du rejet, le sentiment d'avoir été abandonné(e) ou trahi(e)  ou les deux à la fois. On a été incompris(e). Le fait d'avoir l'impression que l'autre a conspiré dans notre dos ou continue à le faire, de se sentir humilié(e), impuissant(e) ou honteux, tous ces sentiments peuvent générer de la colère en nous.  La colère est très mauvaise conseillère car elle peut être à l'origine d'une dynamique de disputes incessantes. Le risque est alors que la procédure de divorce ne finisse jamais car on est dans une lutte qui s'auto-alimente. Si on ressent de la colère de façon transitoire, cela peut nous aider à passer de l'amour au désamour, elle peut aussi être une façon de se protéger. Mais quand elle s'installe, c'est un moyen de perdurer le lien avec son ex et c'est surtout un moyen de s'empoisonner la vie, notre propre vie. La haine conduit à la haine. Sous le coup de la colère, on peut agir de la pire façon : détruire ce à quoi tient l'autre, le harceler au téléphone, chercher à lui faire du tort, et surtout le diminuer dans les yeux des enfants.  Utiliser les enfants pour nuire à l'autre est facile mais tellement destructeur pour eux !
La colère est néfaste pour nous mais en plus elle a un impact fort sur notre entourage. On projette notre mauvaise humeur sur nos enfants, nos collègues, nos amis qui à force s'éloignent de nous. Avez-vous déjà fait l'expérience de côtoyer quelqu'un enfermé dans sa propre colère ? Cette personne perd rapidement tout attrait à nos yeux ...Je vous invite à méditer là-dessus si vous vous sentez souvent en colère contre le monde entier.
On peut ressentir aussi de la colère devant le bonheur des autres et c'est ce qui est souvent le plus difficile à comprendre pour les autres. Ce n'est pas l'image de leur bonheur qui nous déplait, c'est l'image de ce qu'on a perdu qui nous est insupportable.

Comment faire pour dompter cette colère ?
Cela demande un réel effort pour apprendre à la maîtriser. Et cela commence par la reconnaître. Elle fait partie du processus de séparation et est normale. Le meilleur moyen de contrôler la colère est de l'exprimer par des mots. Nos meilleurs alliés sont alors ceux qui peuvent l'entendre sans nous juger pour autant. A nous de fuir ceux qui l'entretiennent et qui jettent de l'huile sur le feu. Et soyons honnêtes : les personnes qui peuvent entendre notre colère sans la juger ni l'amplifier ne sont pas nombreuses mais elles existent ! A nous de nous appuyer sur elles. Exprimer sa colère ne veut pas dire s'autoriser à tout dire, et surtout pas devant les enfants qui prennent tout pour argent comptant. Reconnaître notre souffrance et notre colère en cette période de séparation et de deuil à faire réduit leur impact et leur force.
Par ailleurs si on parvient à entendre la colère de l'autre, celui ou celle dont on vient de se séparer, sans chercher à argumenter systématiquement ni à la minimiser alors c'est un message d'ouverture que nous lui envoyons. Le dialogue sera à nouveau possible progressivement entre nous deux. Le fait d'identifier nos propres peurs vis-à-vis de cette nouvelle relation à inventer permet de connaître mieux notre colère et de l'atténuer.
Au début, je ne pouvais envisager de discuter avec mon ex chez lui ou chez moi, alors on s'est régulièrement retrouvés seuls dans un bar, où l'on pouvait librement exprimer nos sentiments sans avoir l'impression de souiller notre habitat ou d'en ressentir les mauvaises ondes. Exprimer notre colère c'est aussi nous donner les moyens pratiques de le faire en se préservant.

La tristesse : le sentiment qui va le plus de soi quand on est quitté, mais qui est le moins accepté quand on est à l'origine de la séparation.

Notre tristesse pendant cette période est très importante et normale. Même si le mot fait peur, on peut parler de dépression. C'est un temps d’acceptation de la perte de la relation et de tout ce qui va avec. On est en proie à des insomnies, des troubles de l'appétit, une grande difficulté à se concentrer au travail. On ressent des difficultés à envisager l'avenir de façon positive, on se dévalorise beaucoup, on n'a plus envie de sortir de chez soi....
Évidemment tous ces troubles sont variables dans le temps et d'un individu à l'autre mais on les ressent tous et c'est normal. Et surtout : ils vont passer !
La réaction de l'entourage à notre tristesse varie en fonction de leur perception de qui est à l'origine de la séparation. C'est comme si celui qui "subit" a le droit d'être triste et pas celui qui est à l'origine de la rupture : comme si on rejetait la responsabilité sur un seul des deux et qu'on lui reniait en plus le droit de se sentir triste et donc lui aussi de faire le deuil de la relation ! Et là je dis attention : cette attitude est très destructrice à long terme. Les responsabilités sont partagées et chacun a un travail de deuil à faire. Je sais que cette phrase peut choquer certains d'entre vous mais je suis profondément convaincue de sa véracité. Par commodité, j'ai laissé croire que c'était mon ex qui avait pris l’initiative de notre séparation, (ce qui d'ailleurs est vrai car c'est lui qui a dit "stop") pour qu'on m'octroie le droit de me sentir triste alors que c'est moi qui avait une liaison extra-conjugale et donc qui peut être considérée comme à l'origine de notre séparation ! Nous ne sommes jamais dans la tête des autres alors attention à ne pas nier des sentiments importants.  Chacun pourra alors faire son propre deuil à son propre rythme.


La culpabilité : c'est le plus paralysant de nos sentiments à mon avis.

On relit sans cesse le passé et on trouve alors toujours des raisons de se reprocher notre attitude, nos paroles. Cette relecture est totalement vaine et bloquante : on ne réécrit pas le passé. Personne n'en a le pouvoir. Et en plus elle a comme effet de nous tétaniser à l'idée de reproduire les mêmes erreurs. On affaiblit considérablement notre estime de soi en agissant ainsi, et bien souvent on s'autopersuade qu'on est incapable d'être heureux. Il est alors bien difficile d'envisager une autre rencontre amoureuse ou de savoir la gérer si elle se présente !
Bien souvent cette culpabilité s'accompagne d'une envie de se racheter auprès de son entourage ou de ses enfants, et nous porte à adopter une conduite excessivement permissive ou dispendieuse.
En revanche si on parvient à en discuter avec son ex-conjoint(e), en faisant fi de son amour-propre, la qualité de notre relation post séparation s'améliore. On gagne en apaisement et en estime de soi.

L'envie de revenir, de recoller les morceaux ?

C'est un sentiment qu'on ressent souvent mais il est rarement lié à un amour profond, plutôt lié à tout un tas d'habitudes, à nos peurs concernant les conséquences de la rupture ou encore à notre incapacité à supporter la solitude. On se demande ce que fait l'ex- conjoint(e), à quoi il ou elle pense, qui il ou elle rencontre... Ses pensées peuvent tourner en boucle dans notre tête : c'est qu'on a du mal à accepter la réalité de la séparation. Notre entourage peut avoir l'impression qu'on radote, mais cela fait partie du processus. Non, vous n'êtes pas folle ou fou ! Faites confiance au processus : cela va passer. 

 Une 3 étape agitée et qui conditionne la suite 


Cette 3e étape correspond souvent à celle des procédures judiciaires si l'on était mariés. Il est donc compliqué de gérer à la fois nos intérêts et nos émotions. C'est pourquoi il vaut mieux mieux bien se faire conseiller, aider par des professionnels compétents. Il est important de savoir ce qu'on peut faire pour prendre les bonnes décisions et ne pas se laisser guider uniquement par nos émotions.
Par exemple si on aborde le divorce avec l'intention de faire payer notre ex-conjoint(e), de se venger de lui ou d'elle, on ne pourra créer que du négatif.  On a tout intérêt à identifier nos émotions, et donc commencer par les accepter pour pouvoir les gérer : est-ce que je ressens de la colère, de la peur, de la culpabilité ? Grosso modo cette 3e étape prend un an. Au-delà il vaut mieux se faire aider par un professionnel pour passer ce cap et pouvoir enfin envisager la 4e étape : celle de la convalescence, que j'aborderai dans un prochain article.

Alors dites-moi : quel est le sentiment qui vous bloque le plus en ce moment ? Avez-vous bien identifié toutes vos émotions ? Je suis vraiment curieuse de connaître votre ressenti à ce sujet. Sentez-vous libre d’échanger avec la communauté des gens qui vivent une séparation plus ou moins lointaine et douloureuse, en laissant un commentaire, anonyme ou non, sous cet article. J'ai créé ce blog pour vous aider aussi à briser votre solitude :-)

Allez prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !
A très bientôt
Céline

dimanche 12 août 2018

Vidéo : une porte à franchir

La séparation et la nécessité de se dépasser 





Une question que l'on se pose souvent en cas de séparation : vais-je réussir à franchir cette étape ? Vais-je oser franchir cette porte ? Aller plus loin sur mon chemin ? Dépasser le stade de la rupture pour prendre soin de moi ? Voici une vidéo qui vous invite à vous poser ces questions et surtout à dépasser vos peurs.


 


Osez franchir vos propres portes ! et tenez-moi au courant...

Céline

dimanche 5 août 2018

L'annonce de la rupture : comment gérer positivement cette étape ?


Comment mieux vivre sa séparation en cernant les étapes du  processus de séparation.

Lors de mon précédent article, je vous ai parlé des 5 étapes clés lors du processus de séparation. Je continue cette exploration car je pense que cela vous permettra de mieux comprendre où vous en êtes dans votre propre chemin et de mieux reconnaître vos propres émotions pour tenter de mieux les maitriser. C'est aussi très rassurant de comprendre que ce que vous ressentez fait partie d'un processus normal.


1ere étape : un stress intérieur et des doutes renouvelés

J’ai longuement décris la 1ere étape qui est celle du cheminement intérieur, celle des doutes et des questions. C’est une période de grand stress psychologique car on hésite entre rester et partir. On sent qu’il y a un décalage dans le couple mais on fait comme si tout allait bien. Et pourtant on a du mal à se projeter dans un avenir commun, on aimerait se détacher de notre compagnon dans le regard des autres, mais nous sommes bloqués dans notre décision. Quitte même à attendre un signe extérieur qui tarde à venir.
Le silence de celui qui se questionne intérieurement n’est pas à interpréter comme une envie de faire mal mais plutôt comme le signe d’une bataille intérieure dont il souhaite préserver son partenaire. C’est difficile à vivre pour les deux.


On peut alors envisager 3 solutions :
-changer la dynamique de la relation : en prenant  des résolutions importantes alors qu’on y croit plus. Par exemple on se marie pour sauver son couple, on fait un enfant ou on s’investit à fond dans la rénovation de la maison. C'est une solution très risquée car elle ne résout aucun des réels problèmes.

-changer son partenaire : on a tendance à croire que c’est lui ou elle qui est à l’origine de nos problèmes. Mais on se heurte à une différence de perception. Vous savez pourquoi vous voulez le changer, lui ou elle ne comprend pas. On n’est pas toujours clair sur ce qu’on dit à l’autre, sur ce qu’on attend de lui et surtout pourquoi. Nos premières tentatives sont tellement timides, parce qu’on se croit limpide comme de l’eau de roche alors qu’elles sont maladroites et qu’elles passent inaperçues. Ça ne fait qu’amplifier notre décalage.

- se changer soi : on va alors chercher ailleurs que dans le couple tout ce qui nous manque. On est guidé par notre envie d’être heureux. Mais souvent au lieu de réfléchir vraiment à ce qui nous définit, et à ce qu’est le bonheur pour nous, on se noie dans un tourbillon de nouvelles activités dont nous excluons notre partenaire, pour nous créer un jardin personnel où nous pouvons respirer. Cela pourrait être une bonne idée mais le contraste entre notre bonne humeur à l’extérieur fait ressortir le quotidien trop terne de la maison.

Que faire alors ? Selon moi, la seule réelle solution à long terme est d’améliorer la communication avec son partenaire. Il faut sortir du silence, de sa carapace pour faire évoluer la situation avant qu’elle ne devienne explosive. Peut-être est-ce le moment d’aller voir un psychologue, un conseiller conjugal. Parler à ses amis de ses difficultés, c’est bien pour soi, mais parler au principal(e) intéressé(e) c’est mieux pour le couple. Et ce sera la seule solution pour sortir de l’impasse. Aucune garantie de succès mais en tout cas vous mettez plus de chances de votre côté.


 Après les hésitations, la 2 étape : l'annonce de la rupture 



Si toutes les tentatives d’amélioration de la relation ont échoué alors vient le temps d’annoncer la rupture à son conjoint(e) .

Au bout d’un moment, très variable pour chaque personne, le vase déborde et la décision s’impose à nous : cette fois c’est la rupture. On en peut plus faire autrement que s’y résigner ou on a peut-être enfin la capacité de s’assumer seul(e). Que les deux partenaires partagent la même impression d’être allés au bout de la relation, ou que l’un des deux découvre brutalement la situation, il n’y a aucun moyen d’échapper au stress de cette annonce. C’est toujours un moment pénible pour les deux partenaires. Au-moins peut-on préserver l’autre de notre lâcheté et du risque de l’apprendre par une tierce personne, en lui annonçant nous-mêmes.

Quand on se sent en position de force, par exemple parce que c’est nous qui avons pris la décision de partir, il vaut mieux éviter d’alourdir la charge sur les épaules de l’autre en l’assenant de reproches, même s’ils sont justifiés. D’une manière générale, il vaut mieux parler en son nom et employer le « je ». Je l’ai déjà dis : le « tu » tue. J’explique ce que je ressens, mes besoins, mes aspirations, mes déceptions aussi. De toute façon chacun repartira avec un fort sentiment de culpabilité. Coupable de ne pas avoir vu venir, de ne pas avoir su rendre son partenaire heureux, coupable de quitter, coupable d’agir ainsi malgré…, coupable de briser la famille.

On se trouve plongé dans un état de stress important avec une forte sensation de vertige, de perte de contrôle de sa vie. J’ai eu l’impression personnellement que le ciel me tombait sur la tête, que tout ce en quoi je croyais s’était évaporé d’un seul coup, de ne plus avoir de repères du tout. Le choc émotionnel lors de l’annonce de la fin d’un couple est d’autant plus violent qu’on pense à toutes ses conséquences sur les enfants, la famille, les amis, la maison, le travail... Quelquefois le choc est tel qu’on refuse d’en entendre davantage, d’écouter. C’est une façon de se préserver du trop plein d’émotions.

La peur panique de la séparation peut conduire à nous faire accepter tout et n’importe quoi. On se remet en cause personnellement et on se surveille comme le lait sur le feu pour plaire à tout prix à son partenaire . Mais c’est un stress qui épuise nerveusement et qui conduit forcément à l’échec donc aussi à une perte de de confiance en soi, à un découragement voire à une déprime.
On peut essayer la solution d’une séparation provisoire, comme un temps de respiration nécessaire à chacun pour digérer ses émotions. C’est dangereux car chacun des partenaires peut prendre goût à l’aventure en solitaire, loin de toute pression ou rencontrer quelqu’un d’autre. Mais ça peut marcher, en particulier si les deux conjoints se mettent bien d'accord sur les conditions de cette séparation provisoire et du retour à la vie commune.



J’ai déjà parlé lors d’un précédent article de la manière de l’annoncer à ses enfants, ensemble et dans un climat apaisé. Ce n’est pas le moment de régler ses comptes. On parle en tant que parents et non en tant que femme ni en tant qu’homme.

Comment gérer l'annonce à la famille ?


Dans les ouvrages consacrés au sujet, peu parlent de l’annonce à la famille. Or c’est souvent un moment très redouté, bien plus que l’annonce à ses collègues ou ses amis. Certains le repoussent même jusqu’à son déménagement effectif. Il me semble important de revenir sur l’annonce aux proches car la réaction de la famille conditionne beaucoup la relation des ex-conjoints après la rupture.

Voici quelques craintes que nous pouvons ressentir à ce moment-là :

-         - on a peur de leur faire de la peine. Ils nous voyaient sous notre meilleur jour et s’entendaient si bien avec notre compagnon !

-          - on appréhende de se présenter en situation d’échec, là où eux ont si bien réussi. On peut même se sentir honteux.

-          - on a la crainte de les décevoir. Ils avaient mis tant d’espoir en nous !

-          - on appréhende de réactiver un conflit avec un de nos frères ou sœurs à ce sujet, ou une compétition qui dure depuis notre enfance.  « Ton frère a bien réussi, lui, à gérer ses problèmes, comme d’habitude, et pas toi. »

-          - on a peur de leurs commentaires sur notre façon de mener notre vie, ou leurs conseils et intrusions dans notre vie. Ceux-ci peuvent être très pesants au moment où nous sommes très émotifs.

Entre leur accompagnement sans faille et leur condamnation sans appel, tout est possible. Par exemple mon père a refusé de revoir mon ex-mari pendant de nombreuses années, celui de ma cousine reçoit son ex-gendre mais refuse de croiser sa propre fille. La palette de réactions de la famille est large mais teinte les relations entre ex de plus ou moins de fluidité. S’entendre dire par exemple qu’"il était temps que tu quittes ce vaurien" ne va pas dans le sens d’un apaisement des relations. Je vous engage donc à faire le point sur la réaction de votre propre famille, vos proches et d’examiner de quelle manière cela a pu détériorer vos relations avec votre ex. Histoire de se réapproprier sa propre histoire…

Voilà quelques éléments pour comprendre cette 2e étape clé du processus de séparation. On voit que pour qu’elle ait lieu dans des conditions acceptables pour tous, il faut reconnaitre sa propre part de responsabilité, essayer de comprendre son conjoint(e) et accepter de faire les efforts nécessaires. Cela ne va donc pas de soi et demande du temps. Courage ! 
Et vous, quel est le point qui vous demande le plus d'efforts ? N'hésitez pas  à laisser votre commentaire sous cet article, pour partager votre propre expérience avec la communauté des gens qui vivent la même chose que vous.

Je vous renvoie par ailleurs à la lecture de l’ouvrage du professeur Christophe Fauré Le couple brisé qui m’a inspiré cet article, si vous voulez en savoir davantage.

J'aborderai lors d’un prochain article la façon dont nous gérons désormais la rupture consommée. Comment nous faisons pour gérer la suite de notre séparation avec nos émotions actuelles ?




D’ici là, prenez bien soin de vous !
Céline