dimanche 27 mai 2018

Le symbole

Le symbole dans la séparation

 

Les symboles et la vie 


Avez-vous déjà pris conscience de l'importance des symboles dans notre vie ? Ils jalonnent notre vie, et sont donc bien sûr présents dans notre séparation.
En ce jour de fête des Mères, leur présence me parait très importante et surtout je crois qu'on peut s'appuyer sur eux pour évoluer.


La séparation et l'alliance


Le premier des symboles quand on se sépare est le moment où on retire notre alliance. Cet anneau échangé lors de notre mariage est le symbole par excellence de notre engagement commun dans l'aventure de couple. Le retirer définitivement est le symbole concret de la rupture de cet engagement. Que faites-vous de votre alliance passée ? L'avez-vous remise au fond d'un tiroir ? l'avez-vous vendue ?
J'ai choisis de garder la mienne, de même que tous les bijoux que mon ex-mari m'avait offert, au fond d'un tiroir. Au début parce que je ne savais pas trop quoi en faire, maintenant comme mémoire pour mes enfants. Peut-être qu'elles n'en feront rien, mais j'ai envie de leur laisser en héritage : parce que ça fait partie de leur histoire et que ma dernière fille était petite quand on a divorcé et qu'elle n'a pas vraiment de souvenirs de ses parents unis. Cela dit, je changerai peut-être d'avis : je n'ai pas envie de leur laisser le poids d'un héritage qui les encombrerait....
Le moment où l'on choisit délibérément d’ôter notre alliance à une signification : nous avons intégré notre séparation et ce symbole n'a plus lieu d'être. Je me souviens ne pas l'avoir ôté tout de suite mais après plusieurs semaines. En revanche je ne me souviens plus quel fut le déclencheur de cet acte délibéré, peut-être que simplement je prenais acte que je n'avais plus d'espoir ni d'envie de recoller les morceaux avec mon ex. Je ne la supportais plus autour de mon doigt, elle n'y avait plus sa place. 

La séparation et les différents "actes civils"


Un autre symbole important est le jour de la signature du compromis de vente du bien commun. On s'engage devant d'autres à se défaire de notre lieu de vie commune. Je trouve que c'est une étape émouvante, même quand on l'a attendu longtemps et désiré beaucoup.
Ce lieu de vie qu'on a investit de nos rêves, de nos souvenirs : on lui tourne le dos désormais. C'est un abandon : on le confie à d'autres mains. Un passage. Car en même temps c'est un acte de liberté retrouvée  : nous sommes libres de nous abriter sous un autre toit. La vente du bien commun conditionne souvent le départ vers une nouvelle vie, séparée. Comme une parabole de notre désamour.

De même la signature devant le juge du divorce est tout autant chargée de symbole. 

La séparation et les fêtes de Mères et Pères  


Avec la garde alternée, selon les années, le jour de la fête des Mères peut advenir dans une semaine papa et inversement. Réussir à s'entendre pour que les enfants puissent voir maman le jour de la fête des Mères et leur papa le jour de la fête des Pères est pour moi symboliquement fort : nous reconnaissons chacun dans son rôle de parent et nous montrons à nos enfants que nous sommes capables de souplesse.  C'est une façon d'évoluer dans notre rapport avec notre ex, en nous appuyant sur la symbolique du jour et nous faisons tellement plaisir à nos enfants et à nous-mêmes qu'il serait dommage de ne pas en profiter ! Je vous invite donc à concrétiser positivement un symbole sur le chemin de votre bonne entente avec votre ex en lui permettant de vivre cette journée avec vos enfants. Et si c'est trop tard pour cette année, prévoyez-le pour l'année prochaine. Qu'en pensez-vous ?


Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !
Céline




dimanche 20 mai 2018

La séparation et son cortège de peurs

Un sentiment inévitable en cas de séparation : la peur


Alors que la vie commune est devenue éprouvante, pesante, compliquée, que les signes du désamour se sont installés depuis bien longtemps, nous hésitons toujours à tirer les conclusions qui s'imposent : nous devons nous séparer. Car nous avons peur... Une peur qui nous envahit, nous paralyse.


Selon moi, voici les principales peurs qui nous retiennent et nous empêchent de dormir pendant de longues nuits....


1. La peur de faire souffrir ou de souffrir

 

Il est en effet plus facile de se poser en victime plutôt que d'endosser la culpabilité d'avoir détruit le foyer et d'essuyer les reproches des uns et des autres. Même si je n'étais plus heureuse dans mon couple, j'étais incapable d'y mettre fin volontairement consciemment. On peut aussi être anéanti(e) à la pensée de souffrir de l'absence de l'autre, ou d'être à l'origine de son effondrement supposé.

2. La peur d'être remplacé(e)

 

Ce qui revient à la peur d'être abandonné(e). Pour l'inconscient, abandonner ou être abandonné c'est souvent pareil. On peut quitter et avoir la sensation d'avoir été quitté. C'est d'ailleurs souvent ce qui se passe en cas de relation extraconjugale : une personne est incapable de quitter mais s'engouffre dans une relation autre. C'est bien sûr se voiler la face sur la nature de la relation et sur son avenir. De nombreux couples se renforcent à la suite d'une présence tierce qui révèle la jalousie puis le désir.


3. La peur de la solitude


Cette peur découle souvent d'un manque de confiance en soi, qui nous pousse à rester avec celui ou celle qu'on a "réussit" à séduire un jour par chance. Pour contrer cette peur, il faut avoir la maturité suffisante et être rassuré(e) sur sa capacité à vivre seul(e), à assumer sa sécurité intérieure. Et ce n'est pas si facile quand on a toujours vécu avec quelqu'un d'autre, quand on est passé par exemple du confort du foyer parental à la douceur du foyer marital.
La femme seule aujourd’hui fait peur et envie en même temps aux autres femmes : rivale potentielle, elle bénéficie d'une liberté enviée. Et les hommes éprouvent à son encontre également un sentiment ambivalent : ils la voient disponible donc désirable mais aussi autonome donc dangereuse. Cette image de la femme seule véhiculée par la société peut faire peur et être très lointaine du ressenti d'une femme qui hésite à se séparer de son conjoint. Elle fait donc vaciller nos décisions.


4. La peur de perdre son confort


Dans tous les cas, nous savons que, nous les femmes, nous sommes perdantes financièrement en cas de séparation, même s'il y a pension alimentaire. Cette baisse de niveau de vie peut effrayer, si ce n'est pour nous au-moins pour nos enfants. Notre incapacité à leur offrir la même chose est intolérable. En tout cas, c'est comme cela que je l'ai ressenti quand j'ai divorcé. Et si nous avons la possibilité de nous "sacrifier" pour eux en restant, nous le faisons. Même si c'est un mauvais calcul.


5. La peur de l'échec

 

Ce sentiment est écrasant lorsque la rupture a lieu en milieu de vie. Cet échec fait échos durement à la "réussite " du couple qui nous est demandée dans la société. C'est aussi notre difficulté à renoncer à l'illusion du couple idéal : celui que nous nous sommes forgés dans notre tête dès l'enfance. Couple idéal renforcé par l'injonction inconsciente de la famille : faire aussi bien, voire mieux, que nos propres parents.
Or cette rupture amoureuse est rarement la première et nous savons qu'elle nous aide à franchir des étapes. Une étude américaine a d'ailleurs révélé que 80% des femmes et 58% des hommes se sentent plus heureux après leur séparation. Cette étape nous permet de repenser nos idéaux, nos priorités, nos besoins et nos attentes. On fait le tri, on hiérarchise. On est alors à nouveau disponible pour poursuivre notre vie de façon plus créative, plus proche de ce que nous sommes devenus. 


6. La peur de faire souffrir les enfants

 

Cette peur peut être assez écrasante. Quelle culpabilité j'ai pu éprouver à la pensée d'être incapable de leur offrir un foyer unit ! Or les études montrent que les enfants trouvent, eux, plus difficile d'avoir des parents qui se disputent que d'avoir des parents séparés. Ils vivent la séparation comme un soulagement.  Et je constate sur les photos les beaux sourires éclatants de mes enfants qui contrastent de façon éloquente avec leurs sourires mitigés pendant nos mois de dispute.

 

La peur, et ensuite ?

Voilà donc un beau paquet de peurs qui nous étouffent et nous empêchent d'agir. Que faire alors ? Comment gérer ces peurs ?
Pour moi, les reconnaître, les identifier c'est déjà commencer à s'en éloigner. 
Puis vient le courage : reconnaître ses peurs mais agir malgré elles, parce qu'on croit que notre action est juste. Quand nous ne nous sentons plus à notre place dans notre couple, osons avoir ce courage-là. Comprendre que la peur est incontournable et qu'elle fait partie du chemin de la séparation est déjà faire un pas en avant. Je n'avais pas eu ce courage mais aujourd'hui je remercie mon ex-mari de l'avoir eu à ma place. Il nous a offert la possibilité d'être heureux séparément au lieu de se condamner à vivre malheureux ensemble. C'est ce à quoi je vous invite à réfléchir...


Et pour vous ? Quelle est la peur qui vous envahit le plus ? Qui vous parle davantage que les autres ? En avez-vous identifié d'autres ? 

Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !
Céline



vendredi 11 mai 2018

Le conflit dans la séparation

Le conflit : ce piège si facile !


Bonjour les amis,

J'ai récemment fait des recherches sur internet autour des notions du divorce et j'ai été frappée de constater que la première thématique qui s'y rapporte est celle du conflit. Les mots employés font partie du champ sémantique guerrier, développé dans toutes ces acceptions.




 Séparation et conflit : indissociables ?

Vous me direz : "rien de plus normal, on se sépare !" Bien sûr faire face à un divorce, une séparation , c'est douloureux et c'est la constatation que deux êtres ne peuvent plus vivre ensemble. Mais sont-ils pour autant condamner à se détester et pire, à se détruire mutuellement ? Si l'on en croit la société, le discours prédominant, la réponse est oui. Moi je crois et j'affirme au contraire qu'il existe une autre voie : celle du respect. Tous mes écrits vont en ce sens et ceux qui me connaissent peuvent témoigner que ma vie entière va en ce sens. Je ne me vis ni comme un exemple, ni comme quelqu'un de spécial. Mais ces images associées à une séparation me révoltent.
Croyez en vous et en votre pouvoir de transformer votre vie comme vous le souhaitez !

Le cercle vicieux / le cercle vertueux 


Certaines d'entre vous me font remarquer que mon ex-mari est engagé sur la même voie que moi et que pour elles "ce n'est pas pareil" : "mon ex n'écoute rien, il est dans la haine, dans la colère. Il me fait chier pour tout ". C'est oublier que les débuts de ma séparation ont été chaotiques et que si nous souhaitions préserver nos enfants, nous n'envisagions pas de préserver une quelconque relation entre nous, à part le strict nécessaire pour les enfants. L'objectif de la bonne entente est un objectif lointain dans le temps, d'abord : un pas après l’autre, une étape après l'autre, un signe positif après un autre. 
Au début, je prenais chacune de ses paroles pour une attaque et j’agressais en retour. Posons-nous la question suivante : à la demande de mon ex, est-ce que j'entends des faits ou des reproches ? Est-ce que je réponds par des faits ou des insultes (à peine) déguisées ?
Nous connaissons le cercle vicieux et son grand frère le cercle vertueux. Rompons le cercle vicieux et offrons-nous de la respiration et de l'estime de nous-mêmes grâce au cercle vertueux.

Quel est l'objectif de la bataille ?

Vous allez m'opposer : "oui mais alors c'est lui qui va gagner à chaque fois ?!" Oui, peut-être et alors ? Quel est notre objectif ? Est-ce de le mettre à nu ? de l’exécuter moralement ? de lui faire expier sa faute ? De qui parle-t-on ? De sa vie à lui ou de notre vie à nous ? Sans doute nous a t-il blessé, détruit le cœur, écorché notre image... Est-ce que tomber dans les désaccords et les refus systématiques nous aidera à nous sentir mieux ? Est-ce que cela nous permettra de recréer une vie épanouissante ? Il me semble que lors d'une séparation l’objectif n'est pas de se détruire mais de se permettre de poursuivre notre vie autrement et de façon bénéfique.
Vous avez un mur devant vous ? Ok prenez acte et faites avec. Il veut vous détruire ? Ne lui donnez pas de prise et protégez-vous. J'ai par exemple longtemps pensé que j'achetais la paix, que je me faisais complètement avoir financièrement, que le prix était élevé et injuste. Mais l'essentiel pour moi était au final de conquérir la paix. Et c'est ce qu'il s'est passé au-delà même de ce que j'imaginais.
Dans ces cas-là, votre seule possibilité est de vous sauver vous et vos enfants. Vous ne pouvez agir sur la vie de votre ex, agissez sur la vôtre.
Faisons en sorte d'être irréprochable, de rester toujours correct dans nos propos. Si ce n'est pas possible à l'oral, limitons nos communications à l'écrit, en nous focalisant sur les faits. Et admettons que les relations de notre ex avec nos enfants le concernent lui et plus nous. Évidemment sauf s'il est question de violence, mais là c'est un autre problème et nous devons agir. 

C'est en fait un conflit avec vous-même


Cela demande des efforts, de nager à contre courant et de la persévérance : autant de mots souvent dévalorisés dans notre société de consommation immédiate en masse. Mais quelle victoire sur nous-même, pour reprendre l'analogie guerrière. Nous serons fier(e) de nous !
Et si la pression de notre entourage se fait trop forte, prenons de la distance : gardons pour nous nos décisions concernant notre séparation. 

C'est un message que je martèle un peu, mais il me semble essentiel pour ne pas se perdre en route car il définit notre POURQUOI. Pourquoi consacrer de l’énergie à détruire l'autre, à se détruire par l'effet de miroir et à détruire les enfants au passage ? Alors que nous pouvons consacrer notre énergie à améliorer nos relations, à nous permettre une vie sereine et heureuse.
Encore hier j'ai rencontré des jeunes femmes qui ne veulent pas former de famille, qui ne veulent pas d'enfants parce qu'elles ont elles-mêmes trop souffert de la séparation de leurs parents.  Offrez-nous une vie paisible et épanouie et offrons ce beau cadeau à nos enfants ! J'espère que vous me pardonnerez un peu mon ton volontairement engagé, j'aimerais vous faire prendre conscience que rien ne peut se faire sans votre volonté de réussir. Vous avez le pouvoir et la capacité de réussir votre séparation.

Croyez en vous comme je crois en vous !
Prenez soin de vous et de vos belles pommes d'amour !

Céline

vendredi 4 mai 2018

L'intimité

Parler de son intimité : quel défi !


Dans les magazines de psychologie, d'éducation, de bien-être, on nous parle souvent en terme de compétitivité, de performance. Je trouve que c'est souvent nier une partie de moi-même.

L'intimité et le rapport au temps 


Or ma séparation m'a appris que j'ai besoin d'être reconnue dans mon propre rythme, qui peut être celui d'un escargot. J'ai bien conscience que c'est parce que je ne me suis pas respectée à un moment de ma vie, que je courrais après le temps sans cesse, que je me suis oubliée.
Ma première des erreurs fut de penser que je n'avais pas le temps. Or le temps ne nous est pas donné, c'est à nous de le prendre. Prendre le temps pour des choses qui nous sont essentielles, et non pour répondre aux diktats sociétaux.

La complexité de son intimité


J'ai aussi besoin d'être reconnue dans ma complexité. Parler de son intimité, c'est se dévoiler, parler de soi, montrer son soi profond. Je suis faite de multiples facettes. Selon mon énergie ou ma fatigue, je peux être plus ou moins tolérante. Et dans un moment de fragilité, comme c'est le cas en cours de séparation, quand je me sens attaquée dans mon inimité, la seule facette qui ressort en ce qui me concerne est la contre-attaque ou le repli sur moi-même. Je me ferme donc complètement à tout échange. 

L'intimité et les autres : irréconciliable ?


Parler de son intimité, c'est se confronter au regard des autres : à leurs jugements éventuels, au désaveu. C'est se mettre à nu, et reconnaître quelque part ses faiblesses et ses forces. Se soumettre à l'approbation, à l'inquisition ou au rejet. C'est inconfortable. 

Si on nous exhorte à faire mieux, plus, à longueur de lignes, on ne nous a pas appris cependant à parler de nous réellement, de ce que nous sommes en profondeur, de ce à quoi nous aspirons. 
C'est pour cela qu'il me semble important d'apprendre à parler de son intimité : pour apprendre à le connaître, pour en délimiter les contours, pour explorer ce qui en fait sa spécificité. L'objectif est de le connaître et de le faire connaître. Une sorte d'état des lieux pour le sonder et ensuite éventuellement le faire évoluer.  On évolue en se confrontant à l'altérité.

Évoluer en parlant de son intimité

C'est aussi pour cela que je vous invite régulièrement à me faire part de vos expériences et de vos questionnements. Cocher la mention "J'aime" sur Facebook ou partager une notification est un acte public d'engagement et peut s'avérer incompris : "Je partage un article qui parle de séparation, est-ce que cela va être interprété comme un signe de mésentente dans mon couple ?". C'est une réelle question qui peut faire peur. J'ai choisi d'aborder ce sujet parce que je souhaite, à travers ce blog, vous offrir un espace d'expression libre dont vous pouvez vous saisir anonymement : parler de votre intimité pour le connaître. Et vous avez aussi la possibilité de rester un lecteur silencieux. Je parle de mon intimité pour vous rassurer aussi. Je crois que j'aurai aimé pouvoir lire les états d'âme d'une autre personne à ce moment-là. Mais quand on se sépare, on n'y pense pas. Alors si vous connaissez quelqu'un que ce blog peut aider, merci de lui en parler.
L'essentiel, me semble-t-il, est de se respecter et de suivre son propre chemin, sereinement dans notre propre diversité. Gardons en tête que c'est le chemin qui est important, et non la performance finale. 

Allez, prenez soin de vous et faites vibrer vos propres pommes d'amour !

Céline