mardi 27 mars 2018

"J'y arriverai jamais !" Le piège de la comparaison

Notre état d'esprit 

Récemment une personne m'a dit : "Ton blog est super. Dans l'idéal, c'est ce que je devrais appliquer dans ma vie. Mais c'est trop loin de ce que je vis. J'y arriverai jamais."


Quel état d'esprit adopter en cas de séparation ?

 

Il faut que je vous dise que je ne me considère pas du tout comme un modèle. La seule chose que j'ai envie de mettre en avant c'est ma propre évolution. Croyez en la vôtre ! J'ai divorcé administrativement il y a 4 ans et je peux vous garantir que je ne suis pas la même qu'au début de cette "aventure". Si j'ai pu évoluer, vous le pouvez aussi ! Au début, j'ai subi les choses et le divorce m'apparaissait comme une catastrophe personnelle et familiale. J'étais irritable, stressée, malheureuse et fatiguée en permanence. Une grande culpabilité m'habitait. Et je ne voyais aucun moyen d'en sortir. Vous savez qu’aujourd’hui je remercie mon ex-mari d'avoir divorcé : nous avons ainsi tous - nos 3 enfants, lui et moi- pu évoluer positivement. Nos enfants se sont transformés : ils sont épanouis et chacun ose prendre sa place. Nous restons un couple parental, tout en respectant la vie privée de chacun. Le changement ne s'est pas fait en un jour. Et rien n'est acquis : c'est une évolution constante car les situations évoluent. On vit, tout simplement !

La comparaison : un piège 


Que votre séparation soit toute récente ou "vieille" de plusieurs années, une certitude m'anime : la comparaison est stérile. Chaque histoire est unique. Ce que j'espère faire via ce blog, c'est vous inciter à aspirer de changer de cap. Vous aider à prendre conscience qu'une séparation ne veut pas forcément dire se déchirer. Et surtout je voudrais vous permettre de vous inscrire dans une logique de progrès.
La comparaison, quelle qu'elle soit, risque de nous faire tomber dans une logique de culpabilité et de dénigrement : "je ne suis pas assez ceci", " je suis trop cela". On tombe alors dans le piège (ou la facilité) de l’auto-sabotage, du renoncement. "Si je ne suis pas assez cela, alors je n'y arriverai jamais. Donc je n'essaie pas. Ca ne sert à rien d'essayer". Viser trop haut un objectif qui n'est pas le sien est démotivant. C'est comme si vous demandiez à un enfant qui ne sait pas encore marcher, de viser un 100 mètres en compétition. 


Toute modification nécessite du temps. 

 

"Un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas", disait Lao-Tseu. 

Le tout est de s'élancer. C'est cet état d'esprit que j'aimerais insuffler : l'enthousiasme, le dynamisme des possibles. L'élan vers une amélioration continue. Alors peut-être que vous pouvez vous dire : "dans ma séparation actuelle, je me déchire avec mon ex. Tout est compliqué mais aujourd’hui quand il me demande les horaires de la piscine de notre cadet parce qu'il oublie toujours, comme si ces horaires changeaient chaque semaine..., il m’énerve et je le crois incapable d'élever correctement nos enfants seul...eh bien je vais quand même lui redonner ces horaires sans faire de commentaire désobligeant. Car je change mon état d'esprit et je fais ce petit pas vers un apaisement."
Ce petit pas vous donnera confiance. Vous pourrez vous féliciter de votre action , de votre état d'esprit et une célébration en appelle une autre. Prenez le temps de célébrer chacune de vos victoires sur votre propre poison. Vous le faites pour vous d'abord. Petit à petit cet état d'esprit de gagnant ne vous quittera plus. 
Moi je crois en vous ! Vous êtes l'acteur principal de votre propre vie. Et je vous garantis que si j'ai pu le faire (moi pour qui un couple était marié pour le pire et le meilleur et donc ne divorçait pas), vous pouvez le faire aussi !

Prenez soin de vous et des vos belles pommes d'amour. Chacune d'elles a besoin d'une belle eau pure pour croître et non d'une eau viciée.
En tout cas vous pouvez compter sur mon soutien.

Céline

vendredi 23 mars 2018

La réaction de notre propre famille

Les réactions des membres de notre propre famille à notre séparation

 


Nous savons tous que notre propre famille peut nous faire peser un poids supplémentaire et conséquent sur nos épaules, quelquefois sans le vouloir, d'autres consciemment. C'est le cas pour les résultats scolaires, pour le choix de métier et c'est encore plus vrai en cas de séparation d'un couple. 

 

Une pression qui donne sens : la cohérence du groupe  


Je vous ai parlé la dernière fois des relations que l'on pouvait nouer avec notre ex-belle famille et de la difficulté à maintenir le lien après notre séparation. Or nous sommes encore plus soumis à la pression familiale quand il s'agit de la nôtre, de celle que nous avons toujours côtoyé, qui nous a vu grandir. Nous craignons leur regard, leur jugement, que ce soit celui de nos frères et sœurs ou de nos parents ou grand-parents. Chacun a son rôle dans cette histoire, sa place. Notre histoire de couple devient leur histoire au moment de la séparation, comme elle avait pu devenir la leur au moment de notre union.


Ce qui m'apparait normal, à savoir avoir le soutien de sa propre famille dans un pareil moment de stress ne l'est en fait absolument pas.  Les parents de ma cousine par exemple ne lui parlent plus depuis qu'elle a divorcé. Vous pouvez imaginer ça ? Vous prenez la décision de vous séparer parce que vous n'êtes plus heureux, vous êtes convaincu que vous pouvez l'être à nouveau chacun de son côté. Mais ce n'est pas facile et au lieu de vous soutenir, de marcher à vos côtés, de vous accompagner dans les très nombreuses démarches inhérentes à cette séparation, vos propres parents vous tournent le dos, et vous condamnent.  Moi, en tant que maman, ça me parait dingue mais ça arrive souvent. Ma cousine n'a pas une histoire unique. Et ce n'est pas que ce sont des mauvais parents ou qu'ils ne l'aiment pas, c'est, de mon point de vue, que cela se joue ailleurs.

Comment expliquer un tel décalage ?

 

Tout d'abord cessez de culpabiliser : ce n'est pas votre faute. La réaction brutale de vos proches n'est pas imputable à votre conduite. Vous n'êtes pas de mauvais enfants ou de mauvais frères ou sœurs non plus. En revanche, vous renvoyez une image à vos proches qui ne leur plait pas. Ils se sont peut-être investis dans votre relation et se sentent injustement abandonnés. Ou ils se reprochent de ne pas avoir vu que nous n'étiez pas bien dans votre couple. Ou le divorce est trop éloigné des schémas qui les structurent pour pouvoir l'accepter. "On ne divorce pas". Ils sont incapables d'évoluer sur ce terrain-là pour l'instant.
Ma cousine n'est plus reçue, appelée, visitée par ses parents alors qu'ils reçoivent, appellent, visitent leur ex-gendre et sa nouvelle compagne. C'est source de souffrance et d'incompréhension.
A contrario, j'ai souffert du refus de mon père de voir ou parler avec mon ex-mari, pendant des années. Il a agit à l'opposé du 1er exemple : il a prit d'emblée partie pour moi. Comme si, parce que je divorçais , il fallait qu'il choisisse un camp, alors que, jusque-là, il s'était bien entendu avec lui.
C'est agréable je le reconnais : au début, je me suis sentie soutenue, entendue.  Mais rapidement ce fut réducteur. C'est oublier que dans une séparation, les erreurs sont forcément partagées. On est responsable pour moitié. Nous sommes responsables de toutes les décisions que nous avons prises, y compris celle de ne pas réagir. Et pour mes enfants, la situation était incompréhensible : pourquoi papi refusait désormais de parler à papa ?

Comment fait-on alors pour évoluer au milieu de telles réactions ? Voici ce que je vous propose et qui a marché pour moi :

 

- j'interroge mes proches sur leur propre histoire pour essayer de comprendre leurs schémas.
- je cesse de culpabiliser : mes proches sont grands et responsables de leurs propres réactions.
- je laisse le temps agir. Ils changeront peut-être de position. J'apprends à reconsidérer les choses et cela devient moins désagréable pour moi.
- je comprend et je ressens que je ne suis pas un cas isolé.

Il existe donc des solutions mais il vous faut du temps pour digérer tout cela. L'objectif est de s'autoriser à évoluer. Tout un programme, n'est-ce pas ?

D'ailleurs beaucoup d'entre vous préfère communiquer avec moi en privé via mon compte Facebook, Céline Bouzon. Vous pouvez aussi me contacter par mail : mabellepommedamour@gmail.com ou laisser un commentaire de façon anonyme sur ce blog. Je vous répondrai. Votre envie de rester en quelque sorte caché(e) est respectable et liée au fait que nous touchons à l'intime. Au mien et aux vôtres.

Allez prenez soin de vous, belles pommes d'amour !
Céline

 

dimanche 18 mars 2018

La séparation et les relations "annexes"

La séparation et les pertes relationnelles annexes

 

Partager la vie de quelqu'un veut dire partager ses amis et sa famille pendant plus ou moins longtemps, avant d'éventuellement en créer une. On ne partage pas que le quotidien : on partage les fêtes, les anniversaires, peut-être les vacances, les coups de fil, les visites, les décès éventuels...Bref on noue des liens.

La question est de savoir si se séparer veut dire : "je te rends tout et je repars avec ce qui m'appartient de mon côté, y compris mes relations."

 

En partageant la vie de quelqu'un, on a eu le temps de créer des liens bien à nous avec les uns et les autres. Et on n'a pas forcément envie de voir ces liens détruits parce que notre couple n'existe plus. 



Par exemple, la famille de mon ex-mari était très petite et nous avions créé des liens assez étroits avec son seul et unique cousin et la femme de ce dernier. Nous avions pris l'habitude toutes les deux de nous appeler régulièrement pour prendre de nos nouvelles respectives, pour échanger sur l'éducation des enfants. Leurs deux petits et nos deux ainées ont exactement le même âge, ce qui crée des liens tout au long des années. On se voyait peu mais de façon assez ritualisée : Noël et Pâques par exemple. Échanger sur les maladies des petits, sur les activités des grands, du rythme scolaire. Un peu codifié mais très agréable. Et nous étions pour beaucoup dans cette entente, nous les filles. Du coup, quand j'ai divorcé, je me suis demandée ce qu'il allait advenir de notre relation. Est-ce que j'avais le "droit" de l'appeler ? Est-ce que ça n'allait pas m'être reproché ? Plus exactement : est-ce que mon ex-mari n'allait pas prendre ce prétexte pour me faire tomber une avalanche de reproches dessus ? Est-ce qu'elle allait être d'accord de continuer à communiquer avec moi ?
Il peut paraitre bizarre de se poser la question, d'envisager qu'un lien puisse se briser entre deux personnes alors qu'entre ces personnes tout va bien.

La réalité de la plupart d'entre nous est souvent sans transition : rupture totale des liens dès l'annonce de la séparation du couple.

 

Si on examine ce qui se passe réellement dans la plupart des cas, c'est bien de coupure nette qu'il s'agit. On divorce, on se sépare et on rompt tout lien avec notre ex-belle famille. Est-ce envisageable de modifier cette réalité ? J'affirme que c'est possible et surtout souhaitable.
Soyons réalistes : les personnes dont nous subissions la présence seront évacuées de notre vie pour notre plus grand plaisir, voir soulagement ! Ne boudons pas notre plaisir :-)
Quant aux autres, faisons comme nous pouvons : sans baguette magique mais avec bienveillance et tolérance.

Notre réalité : l'effet miroir ! 


J'ai ainsi utilisé un truc qui m'a beaucoup aidé quand j'hésitais : je prenais un miroir virtuel et je retournais la situation. Est-ce que j'apprécierai si mon ex appelait ma sœur ou ma copine d'enfance ? Pour certaines de nos relations, la réponse est évidente : hors de question. D'ailleurs il n'y pensera pas lui-même.  Pour d'autres, on se dit pourquoi pas mais... J'examinais alors avec attention quelles étaient mes réticences et mes peurs et je gardais cette liste en mémoire quand je contactais un membre de mon ex-belle famille. 
Si vous avez un doute, ne dites rien. Restez superficiel. Par exemple, au début, je ne voulais absolument pas que mon ex sache qui je voyais et ce que je faisais de mes week-ends. Je devenais folle à l'idée qu'il puisse juger ce que je faisais donc je n'en parlais pas avec la femme de son cousin. Je restais évasive. En ce qui me concerne, la période de transition a duré un an. En gros au bout d'un an, avec mon ex-mari, nous avions réglé la plupart des problèmes. Nous avions chacun un lieu de vie et petit à petit les relations avec les uns et les autres se sont calées. Donc il me semble que ça vaut le coup de faire le gros dos pendant cette période de transition, de mettre en sourdine certains liens (je répondais si j'étais sollicitée et c’est tout). Puis vous pourrez renouer des liens distendus avec les personnes qui vous tiennent à cœur. Vous verrez plus clair à ce moment-là.

Pour résumer :
1. Rester bienveillant (et surtout envers soi-même)
2. Utiliser l'effet miroir dans ses relations
3. Garder de la distance 

Pour quels bénéfices ?
Soyons honnêtes : personne ne nous délivrera une médaille de bonne conduite, si ça se trouve personne ne se rendra même compte des efforts que nous avons fourni. Alors pourquoi le faire ?

- Pour être fiers de ce que nous voyons dans le miroir quand nous nous regardons (je suis ma plus belle pomme d'amour)
- Pour permettre à nos enfants de ne pas tout mélanger et de mieux comprendre qu'une séparation c'est la fin d'une histoire de couple et non le début d'une guerre clan contre clan.
- Pour comprendre soi-même au passage que notre séparation est une affaire de couple et non de clan ;-)
- Pour se permettre de garder des relations sympa avec des gens qui sont sympa :-)


Bref : je respire un grand coup et je me respecte : 
- ceux que je ne veux plus voir ni entendre : allez ouste hors de ma vie
- ceux à qui je tiens, je ne leur parle pas de mon ex ni de mes difficultés avec lui (ou elle) mais je garde contact. (On écrase la pomme de la discorde !)

La prochaine fois, je vous parlerai des réactions des personnes au sein de notre propre famille. Toute une histoire, n'est-ce pas ?!

Allez prenez soin de vous mes petites pommes d'amour 

Céline

mardi 13 mars 2018

La colère = une émotion comme les autres ?

La colère : une émotion naturelle ?

 

C'est la semaine du cerveau et c'est l'occasion de parler d'une émotion forte qui nous dirige souvent en cas de séparation : la colère.
C'est une émotion qui nous envahit totalement : elle est naturelle et involontaire. Elle est commune à tous les êtres humains. On peut se déculpabiliser de la ressentir : on est normal. Ouf ! Vous bouillez de colère contre votre ex ? C'est normal ! Rassurez-vous !




L'origine de cette colère nous est souvent claire et limpide. L’élément déclencheur est facile à identifier la plupart du temps. Cette émotion forte provoque chez nous une accélération du rythme cardiaque, une respiration alternée, éventuellement un grondement dans la tête. Bref c'est une réaction physique et psychique. Cette réaction forte et spontanée est déclenchée par un événement qui nous touche. Quelque chose qui nous fait bondir hors de soi.

Et c'est là que nous sommes différents : chaque individu réagit en fonction de son histoire. Ce qui va faire bondir l'un ne sera pour l'autre que broutille. Quand on est sous pression, et c'est le cas au moment d'une séparation, tout prend de l'ampleur. Nous avons du mal à nuancer. Nous sommes souvent à bout et nous explosons. Quelquefois nous nous trompons même sur la cible de notre colère.

 

Un exemple concret de colère avec une victime désignée 

 

En tout cas c'est ce qui m'est arrivé, il y a 3 ans, quand ma sœur et mon ex-mari se sont revus en famille, c'est-à-dire avec mes enfants, et ceux de ma sœur.Jusque là je trouvais ça très bien : les liens ont toujours perduré entre eux et ça permet à mes filles de voir leurs cousins que je sois présente ou non, et à mes neveux de continuer à voir leur oncle, donc mon ex-mari, vous suivez toujours ? ;-)
Aucun problème avec ça. Sauf que ce jour-là, pour une question toute bête d'organisation pratique (distance géographique et emploi du temps surchargé), la rencontre a eu lieu chez mon père. Et là, ce fut une explosion de colère de ma part. Je ne comprenais pas du tout. J'étais folle de rage. Il faut savoir que mon père, à ce moment-là, refusait de voir mon ex-mari. Il s'était mis en tête qu'il devait choisir entre lui et moi. Heureusement depuis tout s’est arrangé et ils se voient normalement à nouveau.
Sauf qu'en ce temps-là, comme disait am grand-mère quand elle me racontait une histoire, il était hors de question pour mon père de le voir ni même de lui parler. Ma sœur avait demandé la permission à mon père de le recevoir chez lui, en son absence, et mon père avait dit oui. Il n'avait peut-être pas osé lui dire non, je ne sais pas, peu importe. En tout cas il était absent de son domicile et avait autorisé la venue de mon ex-mari chez lui. Donc la rencontre a eu lieu chez lui et tout s'est bien passé. Où est alors le problème me direz-vous ?
Eh bien moi , je l'ai très mal vécu, comme une trahison.  J'étais furax ! Très en colère contre ma sœur qui fut alors la victime facile et désignée de ma colère. Colère sourde car je ne lui ai pas dis ce que j'avais sur le cœur immédiatement. Je peux vous garantir que ce ne fut pas agréable pour elle quand enfin je lui en ai parlé !

La colère : une émotion à exprimer mais avec des garde-fous 

 

Comme toute émotion, j'aurai dû savoir qu'il fallait l'exprimer pour la libérer mais sans l'envoyer au visage de quiconque, ici ce fut ma sœur qui en fit les frais. Je sais que je l'ai blessé et j'en suis désolée.  Tout cela partait d'un malentendu et d'une incompréhension mutuels. Elle ne comprenait pas où était le problème  les tensions de divorce lui sont inconnues.
Méfiez-vous de la personne à qui vous envoyez votre colère ! Ce n'est peut-être pas forcément la personne qui en était responsable. Et surtout notre colère parle de nous et non de celui ou celle qui en est la cause. Elle parle de notre réaction face à un événement précis, de notre incapacité à l'absorber sereinement
J'ai eu de la chance de ne blesser que ma sœur ce jour-là, car je n'ai pas utilisé les réseaux sociaux pour exprimer ma colère. Mes paroles étaient pour elle et seulement elle. Publier un billet d'humeur sur Instagram, Facebook ou sur tout autre réseau social défoule, c'est une certitude. Mais alors nous multiplions nos victimes potentielles. En généralisant nos propos, par exemple "toutes les nanas sont" ou "tous les mecs font"... nous voulons prendre le monde à partie que nous sommes victimes d'une machination mondiale mais il n'y a que nous pour le croire ! Notre colère ne provoque pas l'adhésion des foules, et peut même nous tourner en ridicule. Je me souviens de la colère de Ségolène Royal lors de la confrontation télévisée avec Nicolas Sarkozy lors du 2e tour de l'élection présidentielle en 2007 : elle fut la risée du public...

Je vous raconte tout ceci pour vous inciter à ne pas reproduire mes propres erreurs. Mettez-vous en colère si vous voulez, mais ne prenez pas un haut parleur pour l'exprimer ;-) Non ? Qu'en pensez-vous ?

Allez prenez soin de vos petites pommes d'amour ! 
Et prenez soin de vous :-)

Céline

mardi 6 mars 2018

La communication entre adultes

Communiquer entre adultes quand on se sépare : 

un défi à relever !

 

Le propre du divorce ou de toute séparation est de constater un déséquilibre entre deux individus, un déséquilibre si grand qu'ils ne peuvent envisager de poursuivre leur vie ensemble. 

 

Qui n'a jamais ressenti cela ? Ce déséquilibre qui crée un gouffre entre les anciens amoureux, entre nous deux. On s'était choisis parce qu'on avait les mêmes rêves, les mêmes envies, on regardait ensemble dans la même direction.

"S'aimer ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder dans la même direction
Antoine de Saint Exupéry



Seulement voilà, le temps a passé et l'amour s'est progressivement effacé. Maintenant nos regards sont tournés vers des horizons bien différents. Nos objectifs ne sont plus les mêmes, nos priorités non plus. Nous ne partageons plus les rêves, ni même la façon de voir le monde. Notre séparation entérine le fait que la communication ne passe plus entre nous deux. Et là, ça coince !

La communication entre adultes : tout un art


Entre deux personnes neutres, j'entends par là sans lien d'amitié ni même d'amour, il est quelquefois difficile de se comprendre car nous n'avons pas les mêmes références. Entre deux individus qui se sont aimés et qui se séparent, les références mutuelles abondent et peuvent être la source de non-dits, de malentendus ou de silences gênés qui se multiplient. Il est difficile de séparer l'affect du message. 
 

L'art d'émettre un message 


Un message comporte toujours 4 côtés du point de vue de l'émetteur : 
- l'information brute
- un appel de l’émetteur envers le récepteur (il attend une réponse et surtout une réaction de sa part) 
- une révélation sur l’émetteur : il révèle quelque chose de lui par ce message
- une relation : le message donne une indication sur le lien, la relation qui existe entre l'émetteur et le récepteur.
Selon ce qu'il désire mettre en avant, l'émetteur du message met l'accent sur tel ou tel aspect de ce message, mais ce n'est pas forcément clair. Or bien souvent, ce qui est essentiel est dans l'implicite car l'émetteur peut alors se retrancher derrière un "non je n'ai pas dit ça". C'est plus confortable que d'assumer  ce qu'on a volontairement induit. Et quand ce n'est pas clair, il y a embrouille ;-) 
J'aimerais attirer votre attention sur le message embrouille en cas de séparation, et l'ironie rentre dans ce cas. Il me semble qu'il est difficile et surtout dangereux de manier l'ironie à ce moment-là, voir une certaine forme d'humour. Il vaut mieux se contenter de formuler l'information brute pour obtenir une réponse tout aussi brute. Une information brute n'est pas brutale pour moi. Elle évite bien des embrouilles.
Donc on fait attention à ce qu'on dit, on veille à se préserver des sous-entendus douteux, des implicites pernicieux. On reste factuels et centrés sur l'information proprement dite. On explicite notre message autant que possible.

L'art de recevoir un message


Par ailleurs, un message est diffusé à l'attention de quelqu'un et celui-ci peut le recevoir avec 4 "oreilles" différentes. 
- une oreille qui entend l'information brute
- une oreille révélation : en lien avec quelque chose qui le révèle
- une oreille relation : le récepteur entend l'information sous l'éclairage du lien qui l'unit avec l'émetteur
- une oreille de l'appel : dans tout ce qui se passe, il entend de l'action à faire, il cherche la mission qu'il peut remplir dans un propos anodin.

Par exemple, prenons un couple en voiture, arrêté à des feux de signalisation dont la couleur passe au vert. Monsieur conduit, Madame est passager. Et dit "Le feu est au vert".
Si Monsieur entend avec l'oreille information brute, il entend "le feu est vert". Et se dit "Oui en effet, c'est sa couleur".
S'il l'entend avec l'oreille révélation : (ce que ça révèle de l'émetteur), il entend "elle est pressée"
S'il a l'oreille de l'appel ou de l'action, il entend "démarre".
Et s'il a l'oreille relation, il entend "puisque tu ne le vois pas, je te signale que le feu est vert" et selon la qualité de la relation, il répondra "Ah oui excuses-moi, je n'avais pas vu" ou bien "c'est toi ou c'est moi qui conduit ?" car la remarque l'aura renvoyé à l'implicite "tu ne sais pas bien conduire puisque tu ne réagis pas au changement de couleur.."

J'espère vous avoir fait prendre conscience qu'il est normal que la communication entre deux adultes ne soit pas aisée. Elle est difficile quand on se sépare, quand on est divorcé car on a un passif commun, une histoire commune, des références et des mémoires communes : autant de raisons de s’attacher à émettre ou recevoir une information avec la seule connotation de "relation". On se dégage de toute culpabilité, on oublie l'appel (quelle est ma mission quand j'entends ça ? ) ou la relation (quel est le reproche sous-jacent ?) ou la révélation du message (quel est le point faible qu'il/elle vient de me dévoiler et que je vais pouvoir exploiter ? ). On se focalise sur l'information et rien que sur l’information.
En restant vigilant à s'attacher à l'information brute, et non essayer de savoir ce qu'il ou elle a voulu dire par là, on s'évite bien des tourments et des tensions. En bref, on évite de s'étrangler en avalant un morceau de la pomme de discorde. 
 
Alors j'espère que ce MESSAGE aura été clair pour vous ! Faites-le moi savoir ... 
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A bientôt, et surtout prenez soin de vous !

Céline